Montréal, le 23 novembre 1998

De retour. Vous ne m'en voulez pas trop amis lecteurs pour mon absence? Que voulez-vous, on ne baptise pas son fils tous les jours (merci pour vos félicitations).

Bref, l'aventure Linux se continue et j'aimerais vous entretenir aujourd'hui de l'installation de fichiers et de logiciels. Je dois vous avouer que ma plus grande peur, lors de ma conversion à Linux, était de devoir faire des installations seuls comme un grand garçon, de devoir compiler du code, etc...

Pourtant, sans l'aide de mes amis Linuxiens (soyez bénis milles fois), j'y suis parvenu assez efficacement. Dieu merci, un gros bravo aux développeurs qui incluent presque toujours un fichier « Lisez-moi » avec leur logiciel. Par exemple, l'installation d'un logiciel de communication en temps réel (IRC) – Kvirc pour ne pas le nommer – ne m'a pris que quelques minutes. Mais, ce qui est important de comprendre dans Linux, c'est que vous avez plusieurs types d'usagers.

Lorsque vous installez Linux pour la première fois, le compte d'administration principal de la machine se nomme root. Le root, c'est le grand boss, celui qui a le droit de tout faire. Par la suite, vous créez des comptes utilisateurs avec plus ou moins de permission pour jouer sur le disque dur. Sur le jovialiste Pentium 200, j'ai trois comptes: un root, un à mon nom, et un autre pour les visiteurs. Chacun à ses permissions.

Compliqué? Pas du tout, car n'oubliez pas que Linux est un système d'exploitation multi-utilisateurs qui peut autant servir comme machine pour un seul utilisateur que comme serveur.

D'ailleurs, beaucoup de logiciels demandent que vous soyez root avant de vous laisser procéder à l'installation. Par exemple, Star Office. Vous devez être root pour l'installer. Mais, si vous travaillez principalement comme un usager normal, c'est à dire « non-root », vous devez aussi procéder à une installation pour chacun des usagers du système. Donc, si on se résume, je pourrais installer Star Office pour l'utilisateur root, pour moi-même, mais pas pour mes visiteurs.

Imaginons un instant que l'interface de Linux deviennent de plus en plus simple à utiliser au point qu'un enfant de quatre ans s'y sente en confiance. On pourrait donc lui limiter l'accès à certains logiciels ou certaines fonctions. Pratique, non? Pas mal mieux que le très bancal ensemble Plus! de Microsoft pour les enfants.

Mais ce que j'adore dans Linux, c'est la possibilité, grâce à l'accès terminal en mode texte, de pouvoir à tout instant redevenir super-utilisateur pour procéder à des opérations délicates demandant un accès root. Très simplement, vous avez accédé à votre ordinateur en entrant à l'invite (login) votre nom régulier et vous devez faire une opération demandant des permissions root. Au lieu de quitter et de « relogger » en root, vous ouvrez une fenêtre terminal, vous entrez la commande su (superuser), et hop! vous voilà redevenu administrateur. Génial!

Allez, on se reparle demain soir. Je vais au dodo. Bonne nuit.

Michel Dumais    Reproduction autorisée à certaines conditions

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