Montréal, le 10 novembre 1998

Une journée entière déjà que je suis converti à Linux à 100 %. Un Linuxien comme dirait Jean-Claude Guédon. Et savez quoi? J'aime ça. J'adorrrrrre même.

Et je ne parle pas du courrier d'encouragement que j'ai reçu de votre part. Que de mots et de bons conseils. Je prend note. D'ailleurs, je vous annonce en exclusivité qu'il y aura toujours une machine Linux en permanence chez moi. Malgré tout les petits inconvénients rencontrés.

Parce qu'il y en a eu. Vous croyez sérieusement que tout va bien, que l'installation s'est effectuée comme un charme et que tous mes périphériques fonctionnent? Pas du tout.

Pour être honnête, je dois vous avouer que dimanche dernier, lorsque j'ai procédé à l'installation en mode automatique de Linux sur mon ordinateur et que tout a bien fonctionné, cela faisait en réalité plus de trois fois que j'installais et désinstallais le système d'exploitation. Conflits avec la carte de son, modem supposément «non-winmodem» mais qui l'était en réalité, etc…

Pour cette dernière fois, j'avais donc décidé de tout débrancher – carte de sons, carte réseau, carte tuner-tv – pour ne garder que ma carte vidéo, une bonne vieille ATI, avec un modem externe, un USR V.90 externe, que je suis allé acheter en panique vers la fin de la journée. Ouf! Cela a fonctionné.

Un charme. Linux a reconnu la carte vidéo automatiquement (eh oui, la version 5.2 de Red Hat reconnaît automatiquement les périphériques à l'intérieur de votre ordi), je n'ai eu qu'à configurer manuellement mon écran et hop, en un clin d'œil, j'étais sur le Net. Hummm…, en un clin d'œil, mais avec un petit coup de pouce de notre ami calmant Christian Aubry.

Depuis ce temps, je navigue sur le Web, je prend mon courrier électronique, je réponds à celui-ci et je me sers de la suite bureautique ApplixWare. Je n'ai toujours pas d'accents français, ma carte vidéo n'est pas vraiment utilisée à ses pleines capacités, mais cela ne fait rien. Je sens que tout est possible. D'autant plus que la communauté Linux s'est mise en branle pour faire de moi un converti, un zélote qui se promènera d'ordinateurs en ordinateurs, en répandant la bonne nouvelle. ;-))

Bref, aujourd'hui, je reçois la visite d'un nouvel ami. Michael de son prénom. Après avoir lu mes grandes interrogations sur Linux et échangé quelques courriers électroniques, en plus d'un coup de téléphone bien à propos, nous avons décidé de nous rencontrer. « Pour bien comprendre Linux, vous devez connaître sa structure de fichiers, et quelques petites manœuvres rigolotes avec un éditeur ». Rigolotes hein? J'ai bien hâte de voir ça. Pas si sûr que je vais rigoler.

Je vous en reparle. À demain.

Michel Dumais    Reproduction autorisée à certaines conditions