A - Introduction

1 - Définition : mise à disposition à de nouveaux opérateurs, par l'opérateur public, de la ligne de cuivre en place, jusqu'au répartiteur ; sans imposer la commutation locale (c'est alors de l'interconnexion).

2 - Le dégroupage est un sujet à la mode :

Paris	20-22 octobre	Euroforum	Congrès des opérateurs
Paris	4-5 novembre	Upper side	Unbundling'98
Paris	24-26 novembre	Novamédia	des architectures de réseaux d'accès au dégroupage

3 - Le dégroupage est un sujet qui fâche :

• Ni l'ART, ni France Télécom n'ont accepté de participer à "Unbundling'98" par ex.
• interview de M. Bon par le Figaro le 9 novembre.

4 - Le dégroupage est un sujet brulant en Allemagne :

Le régulateur allemand doit décider ces jours-ci du prix à appliquer entre Telekom et les nouveaux opérateurs à partir du 30 novembre 1998. Le Ministre allemand met tout son poids pour appuyer Ron Sommer dans cet arbitrage, afin d'éviter des licenciements massifs à Telekom en 1999, et une chute de l'action.

5 - Le dégroupage est un sujet non maîtrisé, aux USA par ex. :

La FCC n'arrête pas de légiférer sur ce sujet sans réussir pour autant à ouvrir le marché local aux US.

B - Brève analyse d'une "fausse bonne idée"

1 - Le concept du dégroupage est simple. Il est nécessaire de donner l'accès direct au client final ainsi que de maximiser la valeur ajoutée des nouveaux opérateurs afin de favoriser la concurrence sur le cœur du métier des télécoms et non sur des niches seulement, comme le trafic longue distance.

Compte tenu de la position dominante des opérateurs publics en place pour l'accès final au client, et compte tenu du coût excessif de construction de boucles locales superposées, ceci n'est possible qu'en forçant réglementairement l'opérateur public à louer, à un prix catalogue fixé, la ligne en cuivre entre l'abonné et le répartiteur du central. Ceci est à l'étude en France, mais décidé en Allemagne et aux USA par ex. Cela fonctionne mal, comme le prouvent les expériences relatées ci-après.

2 - Il s'agit d'une fausse bonne idée car on veut reproduire sur le cuivre la situation vécue avec le plan câble en France. On veut forcer le propriétaire du réseau à louer son infrastructure à ses concurrents directs ! Ce type d'organisation ne peut pas fonctionner, et fonctionne mal : la qualité de service n'est pas au rendez-vous !

3 - Mais, de plus, l'équation économique est absurde. Le coût de location de la ligne, par l'opérateur public au nouvel entrant est le double du prix de vente au détail à l'utilisateur final. Qui doit payer cette différence ?

• l'utilisateur final : c'est impossible.
• l'opérateur public, qui doit donc en plus subventionner ses concurrents : c'est le cas allemand.
• le nouvel entrant, qui doit s'y retrouver par ailleurs, sur d'autres services : c'est le cas américain. Il n'est guère stimulant, et donc n'est guère mis en œuvre.

Allemagne :  

coût recalculé par Telekom          :  47,26 DM/mois
Prix demandé par NetCologne    :  12 DM/mois
Prix décidé par le réglementeur    :  20,65 DM/mois    (jusqu'au 30 nov. 98)

New Mexico-USA

Prix entre Bell et E.Spire    :  21,21 $/mois
Prix de vente au détail        :  12 $/mois
par Bell au public

C - Situation en Allemagne

l'exposé de CERTUS Consulting est en ligne

1 - Problème des prix

2 - Problèmes pratiques

3 - Problèmes Gouvernement/réglementeur

• extrait MC.COM du 5 novembre
• extrait Suddeutsche Zeitung

4 - Jugement Telekom / NetCologne du 5 novembre

D - USA

l'exposé FCC est en ligne

l'exposé E.SPIRE est en ligne

1 - problème des prix

2 - problème "pratiques"

Actes

Les actes de "Unbundling'98" sont consultables à ASE (programme)