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Le Forum des Opérateurs : Les enjeux de la déréglementation

 

Paris le 14, 15 et 16 octobre 1997

 

Le séminaire était organisé en 3 journées dont une sur Internet.

Il en ressort que :

Conclusion : un réseau IP mondial , une présence locale !

 

 

1- Les opérateurs généralistes nouvel entrant comme Bouygues ou Cegetel manquent sérieusement d'imagination dans leur offre. Ils proposent dans l'ensemble les mêmes services que France Télécom à un taux si possible inférieur.

Leurs attaques face à France Télécom se situent au plan juridique/réglementaire et donc sur toutes ses nouvelles offres tarifaires dès qu'ils ne peuvent pas proposer le même service au même prix. Ils sont coincés entre les tarifs d'interconnexion, trop bas pour rentabiliser un investissement dans la boucle locale et des prix de marché trop bas pour rentabiliser leurs offres de nouvel entrant. Leur fenêtre d'opportunité est très étroite.

Gérard MOINE, qui leur répondait, a souligné le fait qu'un nouvel entrant n'a rien à gagner à freiner le principal opérateur dans le développement de ses offres. "Quand l'opérateur leader avance, l'ensemble du marché en profite".

 

Nota : les deux nouveaux opérateurs généralistes se positionnent tous les deux comme le bras séculier français de leur partenaire mondial :

Cegetel ->  BT/MCI
Bouygues ->  STET………..(Unisource)

Ils demandent les séparations de France Télécom en deux filiales distinctes : soit d'une part les infrastructures et d'autre part les services, pour une concurrence loyale.

De plus, ils semblent bien à l'étroit dans leurs possibilités financières d'investissements à cause des mobiles dont le point mort recule de jour en jour !

France Télécom : un excellent topo de G. Moine
"la concurrence : une collection de niches qui vont faire mal sur chaque créneau. Une difficulté pour l'opérateur dominant qui doit se battre sur tous les plans".
"les coûts d'interconnexions ne peuvent être calculés sur les coûts incrémentaux car à ce prix il n'y aurait pas de nouvelle infrastructure et on resterait techniquement sur d'anciens réseaux "

 

 

2 - Les sociétés d'infrastructures de type autoroute, téléport ont un profil beaucoup plus bas que précédemment. Leurs offres ne semblent pas enthousiasmées les foules. Elles proposent toutes de la fibre nue et des m2 balayés.

Par contre la RATP (réseau Telcité) qui a mis en place 280 km de câbles à 36 fibres optiques intéresse fortement les nouveaux entrants. Plusieurs contrats ont été signés (Cegetel, Worldcom, Bouygues et Colt).

 

 

3 - Les collectivités locales : ce sont les nouveaux opérateurs d'infrastructure ou de goulottes qui lèvent la tête. Ils semblent très concernés par le développement des télécoms pour améliorer le service offert à leurs administrés. Ils proposent le dégroupage sans le savoir.

La ville de Besançon a fait un topo très clair sur son réseau en F.O. qui couvre la municipalité.
Coût d'investissement = 1 MF (F.T. proposait 5 MF)
Coût d'un autocom annoncé = 100 kF
Maintenance = 0 F
Coût d'entretien du réseau = 60 kF/an
Retour sur investissement = 2/3 ans
Chaque utilisateur du réseau est propriétaire de son propre matériel.
C'est pour l'instant un réseau en GFU qui couvre les besoins de la ville. Aujourd'hui compte tenu des demandes des entreprises locales et de la déréglementation la municipalité réfléchit à l'opportunité de lancer un appel d'offre pour proposer aux opérateurs de reprendre le réseau et d'en faire une offre commerciale.
La ville de Besançon est un cas parmi d'autre. Les villes deviennent de vrais acteurs dans la course aux Télécoms.

 

 

4 - Les opérateurs spécialisés comme SIRIS, Worldcom ou Esprit Télécom.

Ils ont une approche du marché entreprise bien définie. Ils investissent massivement dans leurs propres infrastructures.

SIRIS : le deuxième réseau frame relay français dédié aux entreprises.
Ils investissent : 1 GF sur 5 ans - 100 nœuds d'ici 99 en France.
Ils ont une stratégie claire : "Un opérateur nouvel entrant doit créer de la valeur pour l'entreprise acheteuse". "Les télécoms : un avantage concurrentiel pour les acheteurs". Ils prennent des partenaires en fonctions des marchés.
 
Worldcom : un réseau mondial S.D.H. et Internet
L'infrastructure en F.O. est au cœur de leur stratégie ainsi que le S.D.H. Ils n'hésitent pas à investir massivement et à annoncer les prix.
Ils annoncent la mise en place de :
- un réseau pan européen en SDH comprenant 2 câbles Trans-Manche (1GF) : Ulysse
- 2 câbles Trans-Atlantiques : Gemeni pour 500 M$
Internet : clé de voute de leur développement. Leurs clients : Grolier, Iway, Oleane etc… bientôt une offre directe aux entreprises.

Esprit Télécom : Un tout petit Worldcom à l'échelle européenne.

 

Kapt (l'opérateur du réseau mobile local à Bordeaux) : un topo vide !

 

 

5 - Les opérateurs sans réseau

OMNICOM Autant Siris et Worldcom insistent sur l'infrastructure autant Omnicom se situe comme une société commerciale locale sans infrastructure.
Le principe : un opérateur - revendeur pour l'international. Une sorte de courtier qui choisit au cas par cas l'opérateur longue distance le moins cher.
Son marché "cible" une offre de proximité aux "PME/PMI" : 13 régions en France + équipes commerciales dédiées par régions = un taux de fidélisation de 99%
Objectif : en 2001 représenter 3% du trafic L.D. de l'opérateur public français.

 

Les SCS : Une interface privilégiée entre les opérateurs et les clients.

Leur rôle : "être un interlocuteur unique de l'abonné à qui elle propose le tarif le plus adapté et dont elle gère le compte". Face à la libéralisation des Télécom et dans un marché complexifié leur rôle se renforcera. Elles seront adaptées les offres aux demandes.

 

 

6 - Les Acheteurs représentés par diverses associations CRESTEL, AFUTT, CIGREF

Dans l'ensemble ils sont tétanisés par la multiplicité des offres ! Ils ne savent plus quoi et à qui acheter. Ils attendent des opérateurs la garantie qu'ils ne se sont pas trompés et en cas d'erreur ils veulent pouvoir sortir des liens contractuels sans pénalités !

 

 

7 - Topos des consultants

Le comptoir des signaux: Une analyse approfondie des opportunités de marchés pour les collectivités locales a été faite. Bon topo, mais on ne parle pas encore de dégroupage.

Les différents degrés d'intervention des villes dans les télécommunications :

Le Génie Civil  ->  resp. collectivité locale
Fourreaux ->  possibilité de convention avec les opérateurs
La Fibre Optique ->  possibilité de co-investissement avec un opérateur
La bande passante ->   opérateur
Services à valeur ajoutée  ->  opérateur

 

Factuel : confirme un point déjà vu : la déréglementation a conduit à un éclatement des métiers télécoms dans tous les pays.

 

Cap Gemini souligneque le secteur des télécom va être "banalisé" comme les autres marchés concurrentiels.

 

Coopers et Lybrand :

 

 

8 - INTERNET

Une table ronde réunissait la Lyonnaise, L'association des villes cablées (AVC) et Vidéopole.

AVC : son président souligne

 

Lyonnaise présente son offre cybercable :

 

 

Les actes sont disponibles à ASE

Blanche LAUZERAL