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Le hold-up planétaire

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De: Isabelle Cusson 5 octobre 1998

Di Cosmo s'insurge contre une compagnie qui a su tirer son épingle du jeu dans la nouvelle "économie de réseau" (lire l'article de Kevin Kelly, New Rules for the New Economy).

Et parmi les douzes lois qui gouvernent notre « nouvelle économie », la dernière et non la moindre s'intitule: La loi de l'inefficacité, ayant comme corollaire: « Ne solutionner pas les problèmes ». Selon cette « loi », il vaut mieux consacrer ses énergies à la recherche d'opportunités qu'à la solution de problèmes. Bill Gates et son empire ont bien fait leur devoir et nous inondent de produits imparfaits.

Le seul point que je tiens à soulever est qu'une critique acerbe de Bill Gates équivaut à une critique acerbe de notre société. Les lois économiques ont évolué: est-ce Bill Gates qui les a dictées, ou en a-t-il simplement profité en premier? C'est la poule ou l'oeuf, il faut choisir.

Mais tuer le porteur de mauvaises nouvelles n'a jamais rien solutionné.

Isabelle Cusson
Directrice de projets
Groupaxion nouveaux médias

De: Pierre Frigon 3 octobre 1998

À première vue, Di Cosmo réagit en victime universitaire... Sans lui donner tort, car chacun a raison selon le fractal de l'objectivité, son argumentaire repose sur une vue de l'esprit de l'ordre des choses idéales.

Le réel occupe le volume que seuls les présents rendent tangibles...

À lire les explications des savants scientifiques qu'il amène... leurs poutres dans l'oeil témoignent de leur incapacité de se comporter, à leur tour, telles ces idées idéales. C'est la réponse concrète, i.e. les logiciels libres - qui est à soutenir.

Le réel prendra la place que les proactifs lui donneront. Les agissants d'aujourd'hui sembleront toujours risibles le lendemain, aux yeux des critiques du 3ième balcon... ainsi va l'évolution: Toujours en déséquilibre nécessaire pour faire vaciller le pas tibubant de l'avancement aveugle, mais instinctif d'un « ici » futurisant l'imaginaire archétypal de la bête humaine... (Ouf !:-)

N'en déplaise à Di Cosmo... son verbe ou son silence agit.

Comme disent les anglais : Ship IN or Ship OUT (fais quelque chose ou tais-toi !!!)

(Les opinions exprimés n'engage que les doigts qui les ont tapés... hihihi !)

Pierre Frigon
Tic eCom

De: Marc Venot 3 octobre 1998

1) L'article de Di Cosmo du début de l'année a eu un succès boeuf parce qu'il était humoristique et pointait du doigt un défaut criant de Windoze. Dans les extraits du livre présentés ici, il me semble que les auteurs ne proposent qu'un nouveau "plan calcul" dans lequel les apparatchiks veulent prendre une revanche (faire dépenser par l'Europe des recherches).

D'un autre côté, Microsoft est pire que ce qui est exposé car, par exemple, ayant mis la société Apple à genoux (en partie en ne mettant pas une version d'Office à jour), elle lui impose:

  • la soumission à la norme affreuse dans le systeme 8.5 pour les alias (le carré blanc avec une flèche);
  • le manque de transparence pour les spécifications du G3 pour permettre à la societe Be de proposer une alternative.
2) Microsoft n'est pas responsable de la tentation de Big Brother des autorités. Montesquieu et Beaumarchais, d'une part, ou Kafka ont denoncé avant les tentatives d'étouffement de ceux qui détiennent le pouvoir. On sait qu'il faut un équilibre mais qu'il y a toujours ceux qui privilégient « l'efficacité » plutôt que la justice. On peut donner comme exemple les pouvoirs exorbitants de la majorité des copropriétés d'immeubles au Canada contre les minorités.

3) Je souhaite que l'on propose des indices pour mieux préciser les caractéristiques des systèmes d'exploitation, notamment leur robustesse. Vue sur l'avenir:

  • Le système Mac ne sera plus en ROM l'année prochaine et devrait être basé sur celui du Next.
  • Les investisseurs français qui ont permis la naissance du BeOS ont perdu leur mise et cet OS est maintenant contrôlé par Intel.
  • Les japonais ont réussi à maintenir leur contrôle des consoles de jeux, et l'on sait que maintenant les jeux doivent utiliser les accélérateurs graphiques.

J'espère que ces quelques lignes peuvent faire avancer le débat.

Marc Venot
(Vancouver)

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