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Internet : zéro franc l'abonnement + zéro franc l'accès téléphonique = moins cher


 

La situation évolue très rapidement en matière d’accès internet. En France les offres d’abonnement gratuit se multiplient sur le modèle anglais : Word On Line, Freesurf, Vnunet, Lokace (Infonie), Libertysurf (Darty/Kingfisher). Wanadoo a réagi en offrant l’abonnement à moitié prix durant le mois de mai. Reste à se rémunérer sur les services et publicités associés et avec les 7 centimes que reverse FT à l’opérateur de terminaison.

L’intérêt des abonnements gratuits pour l’IAP est d’alléger les coûts de gestion, car cela supprime les frais d’envoi et de recouvrement des factures. De même pour les coûts publicitaires, car cela, du moins au début, diminue les coûts d’acquisition et de rétention de la base clientèle. Par exemple, les nouveaux clients s’enregistrent eux même sur le site de l’IAP. De plus l’entrée dans ce métier est facilitée par la baisse drastique du prix des équipement et investissements nécessaires : le coût de certains matériels pour un point d’accès client a été divisé par 20 en 4 ou 5 ans. Par ailleurs on n’oubliera pas non plus que le coût de l’assistance en ligne est très élevé et souvent compris entre 5 et 10 FF la mn.

Au Royaume-Uni, Freeserve/Dixon continue sa progression et compte déjà 1 500 000 abonnés avec son offre d’abonnement gratuit lancée en septembre dernier. Mais la situation pourrait évoluer vers encore plus de gratuité puisqu’un nouvel acteur se lance maintenant en offrant l’abonnement gratuit d’une part et, d’autre part, l’accès téléphonique gratuit durant les heures creuses (de 18 h à 8 h en semaine et le week-end).

Cet acteur s’appelle Tempo : c’est un distributeur de produits électroniques qui compte 50 magasins et qui s’est associé avec un nouvel opérateur qui n’est en fait qu’un revendeur, Localtel. Pour bénéficier de l’offre Tempo, l’internaute doit s’abonner à Localtel pour l’ensemble de son usage du téléphone.

Localtel intervient de la façon suivante :

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  • en local, il est revendeur de BT en utilisant la formule Calls&Access qui lui permet d’effacer BT des contacts clients même si c’est BT qui fait la prestation d’opérateur de boucle locale ;

     

  • en longue distance, il est revendeur de trafic acquis auprès d’autres opérateurs et peut se faire une marge sur les minutes achetées en gros ;

     

  • en accès internet, il est l’opérateur de terminaison de Tempo, ce qui lui permet de conserver les 20 centimes que verse l’internaute en appel local durant les heures chargées.

     

Il faut signaler aussi que Localtel n’a pas à déployer de réseau puisqu’un seul point d’interconnexion avec BT lui suffit sur l’acheminement des appels longue distance et sur l’acheminement vers le fournisseur d’accès (pour bénéficier du schéma de reversement des 20 centimes mis en place par l’Oftel sur les services à coût partagé).

On peut ajouter que, de cette façon, Localtel se positionne au mieux pour la cas où la boucle locale de BT serait dégroupée… En tout cas on voit poindre une logique où internet devient un moyen de capture " sauvage " des clients sans que la préoccupation de rentabilité soit prioritaire.

Sources : Les Echos du 4 mai, Communications Week du 1er mars et documentation OFTEL

Voir aussi notre brève du 26 avril "2 millions de britanniques avec accès internet gratuit"

 


François Poret - (BD/ARIA)
07/05/1999
Tél : 01 44 44 12 82