OVUM (10nov98)

Alors que Iridium, opérateur satellite inaugure ses premiers services de téléphonie mobile, l’Ovum, cabinet d’étude britannique, sort une étude qui sème le trouble sur les chances de succès de l’opérateur sur le long terme. Déjà, seuls 11 millions d’utilisateurs de téléphonie mobile sur satellite sont à prévoir pour l’an 2007. Et pour cause : selon l’OVUM d’ici à 2004, la cible des grands voyageurs aura d’autres options que le satellite. Fin 1999, le cabinet prévoit que qu’un téléphone pourra permettre l’itinérance entre les réseaux GSM, AMPS et D-AMPS… Même s’il faudra du temps pour que ce type de terminaux se diffuse, il pourra toucher 80% des utilisateurs. Entre temps, la couverture des réseaux mobiles tel que le GSM va augmenter tandis que la concurrence directe à Iridium va s’établir.

 

Pour l’OVUM, il faut qu’Iridium différencie réellement ses services pour réussir, car pour l’utilisateur l’offre est perçue de façon identique… sauf que les prix des terminaux sont plus chers, qu’ils sont plus lourds et qu’ils ne transmettent pas les données à la même vitesse que ne le fera le GSM d’ici à l’an 2000. Soit 64kbit/s pour le GSM d’ici à l’an 2000 contre un 2,4 kbit/s pour les services Iridium.

 

De plus les tarifs d’appels à 3$ par minute placent Iridium sur un créneau de luxe. En comparant les tarifs, l’Ovum affirme que dans 14% des cas seulement le satellite est plus avantageux financièrement que le GSM. En 1996, cela aurait été 52% des cas.

 

Et l’Ovum enfonce le clou en mettant une autre perspective en valeur : la convergence fixe-mobile, qui va encourager les utilisateurs à utiliser leur mobile en intérieur… or pour bien communiquer il faut mieux être proche d’une ligne satellite d’Iridium.

Mais peut-être que d’ici 2007 le satellite aura lui aussi fait des progrès.

 

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