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International

 

LA TRIBUNE

 


98/09/11

Globalstar s'effondre sur le Nasdaq

- L'échec d'un lancement a provoqué la perte de douze satellites du réseau de télécommunications américain Globalstar. - Le titre a perdu 39,9 % à la clôture.

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    @@ La Tribune @@ " L'exploitation de satellites est une activité très rentable mais le principal risque réside dans le lancement. " Le réseau de télécommunications américain Globalstar vient de faire l'expérience douloureuse de ce constat émis par des analystes financiers du secteur. Globalstar, qui doit lancer quarante-huit satellites pour mettre en place un réseau mondial théoriquement opérationnel fin 1999, a en effet perdu hier douze satellites après le crash d'une fusée ukrainienne Zenith lancée depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. La société, qui a déjà lancé huit satellites avec succès, a eu beau annoncer que ses satellites, qui coûtent 15 millions de dollars pièce, étaient totalement assurés et que cet échec ne remettait pas en cause le démarrage du réseau fin 1999, le titre Globalstar, coté au Nasdaq, s'est littéralement effondré. Hier, à la clôture, il a perdu 39,9 % à 10,75 dollars. La société de satellite Loral Space & Communications, qui détient 42 % du capital de Globalstar, a perdu quant à elle 38 % à 13 dollars. Les autres partenaires capitalistiques de Globalstar, comme Qualcomm ou AirTouch, étaient également en net repli. Globalstar a noué des partenariats avec plusieurs groupes européens comme les français France Télécom ou Alcatel, l'italien Alenia, l'allemand Daimler Benz Aerospace et le britannique Vodaphone. Guerre encore souterraine. La déconvenue de Globalstar met en lumière la guerre encore souterraine que se livrent plusieurs réseaux sur le marché du téléphone mobile qui devrait être révolutionné par le satellite. Actuellement, la téléphonie mobile ne couvre que 10 % de la planète. Iridium, un projet de 5 milliards de dollars, initié par l'américain Motorola, devrait être le premier réseau opérationnel avec soixante-six satellites. ICO, le projet piloté par le consortium Inmarsat devrait, lui, entrer en service en 2000. Bill Gates, patron de Micosoft, et le milliardaire Graig McCaw développent un projet ambitieux de plusieurs centaines de satellites qui devrait constituer une véritable " autoroute satellitaire " . Pour l'instant, la réussite de ces projets ne reste qu'hypothétique. D'où l'extrême fébrilité des investisseurs au moindre coup dur. Pierrick Pédel


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