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- @@ La Tribune @@ La
Société Européenne des Satellites
(SES), opérateur d’Astra, est saisie de
frénésie dans sa stratégie
de développement. Après la
décision, la semaine dernière,
d’élargir sa zone de diffusion
à toute l’Asie grâce à
une prise de participation dans AsiaSat, la
société va se lancer à fond dans le
multimédia. La société a
annoncé, hier à Betzdorf (Luxembourg),
qu’elle sera en mesure d’offrir,
dès 2000, un vaste système interactif par
satellite. Astra veut être le
premier opérateur à utiliser
commercialement la bande de fréquence
KA qui présente le triple
avantage d’être facile d’utilisation,
d’un coût raisonnable et d’avoir des
capacités de transmission significatives. Pour ce
faire, Astra a conclu un accord de 102 millions de francs
avec Nortel Networks, qui va construire les
infrastructures au sol à Betzdorf, et
Philips, qui se chargera de fabriquer les terminaux
interactifs permettant de recevoir et
d’émettre toute information. La nouvelle
technologie vient compléter la plate-forme
multimédia Astra-Net qui existe
déjà, mais dont les capacités
d’utilisation sont beaucoup plus
restreintes. Nouveau système. Le nouveau
système, qui utilise la technique de la «
voie de retour » par satellite, est adapté
à une large gamme de communications. Elle permet,
notamment la pratique de la
télémédecine,
l’éducation à distance, ou encore de
faciliter la gestion des entreprises en permettant les
vidéo-conférences.
Astra pense être
ainsi en mesure de capter
l’immense
clientèle d’entreprises et de
particuliers intéressés par le
multimédia alors que, jusqu’à
présent, ses revenus proviennent à 100 % de
l’utilisation de ses services par les particuliers.
Dès 2000, la nouvelle technologie sera disponible
commercialement en Europe de l’Ouest et en Europe
centrale à travers le satellite Astra 1H. Chaque
utilisateur devra disposer d’un terminal interactif
par satellite. Les prix des terminaux seront
relativement peu coûteux pour ce type de services :
12.000
francs pouvant tomber à 6.000 en
fonction de la croissance du marché. En 2001, avec
le lancement du satellite, Astra 1K, la zone de services
sera étendue à l’Europe de l’Est
et la CEI (ex-URSS). Restent les Amériques...
Cette initiative vient compléter la récente
expansion géographique d’Astra. Grâce
à sa prise de participation de 34 % dans Asia
Satellite Télécommunications, Astra couvre
déjà, outre l’Europe, les pays
asiatiques (très friands de multimédia),
l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le
Moyen-Orient et la CEI. Restent les Amériques. On
y pense déjà. Romain Bausch, directeur
général de SES, explique qu’il
n’envisage pas forcément une prise de
participation dans un opérateur aux Etats-Unis. Un
accord commercial avec plusieurs partenaires assurant une
couverture aux Etats-Unis et en Amérique latine
pourrait faire l’affaire. Blanca Riemer, à
Luxembourg
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