navd.gif (2382 octets) "Audit métier" : "opérateur télécom"    mi 98

 

1 SPRINT

 

S&T Presse
Ambassade de France de Washington
Mission Scientifique et Technologique (
http://www.france-science.org)

Washington, le mardi 2 juin 1998

** SPRINT PARIE SUR LA COMMUTATION DE PAQUET
Sprint, le troisième opérateur américain de télécommunications à longue
distance a aujourd’hui rendu public son projet Integrated On-demand Network
(ION).
Abandonnant la commutation de circuit pour la commutation de paquet
popularisé par l’internet, Sprint entend bouleverser le paysage américain
des télécommunications en proposant aux particuliers et aux entreprises dès
1999 un accès unique et ultra-rapide (plus de 100 fois supérieur à ce que
permet aujourd’hui un modem sur le réseau commuté) pour tous les types de
données (voix, télécopie, sons, images, etc.), des tarifs de 70 à 90%
inférieurs à ceux pratiqués actuellement et une
facturation au débit et non
plus à la durée. Le Wall Street Journal (WSJ) salue cette audacieuse
initiative et cite un analyste du Gartner Group qui précise " c’est le plus
profond changement observé depuis 10 ans dans le secteur des
télécommunications ".


  1.  
  2. ATT

http://www.lesechos.fr/http://www.lesechos.fr/

 

Article

TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION

 

Les Echos n° 17657 du 02/06/1998 p. 16

 

L'opérateur américain ATT mise à fond sur Internet

 

ATT a inauguré dans la Silicon Valley un impressionnant laboratoire de 150 chercheurs entièrement dédiés au Net. Innovations technologiques et offres promotionnelles sont au coeur de cette stratégie nouvelle.

ATT veut devenir l'une des grandes entreprises d'Internet. Pour le prouver, le numéro un américain des communications longue distance a inauguré, très loin de son siège new-yorkais, dans la Silicon Valley, son plus important laboratoire de recherche en nouvelles technologies, entièrement consacré au Net. Depuis plusieurs mois, la compagnie a mis sur pied une équipe de 150 chercheurs, dirigée par une figure emblématique de la science californienne, David Nagel, ancien d'Apple et de la Nasa.
La volonté d'ATT dans ce domaine s'est récemment concrétisée par trois accords importants avec les principaux moteurs de recherche du Web (Infoseek, Lycos et Excite), qui devraient, enfin, apporter à l'opérateur un nombre significatif de nouveaux abonnés au Net, qui s'ajouteront au million déjà recensé pour son offre WorldNet. " D'autres accords sont à venir ", a prévenu Michael Armstrong, le PDG d'ATT, qui n'a pas hésité à présenter la compagnie comme un futur opérateur majeur de la téléphonie sur le Net.
Fortes réductions des tarifs
Ainsi, il a révélé que sa société lançait immédiatement un nouveau service de téléphonie Internet dans trois grandes agglomérations américaines, pour un prix moyen de
8 cents la minute pour des appels longue distance, soit de 2 à 3 fois moins cher que le coût des communications classiques actuelles. A la question de savoir comment une telle " performance " était possible, Michael Armstrong a précisé qu'aux Etats-Unis la firme devait payer plusieurs dizaines de cents aux opérateurs locaux de téléphonie (les Baby Bells) simplement pour pouvoir accéder à leurs réseaux. " Avec la téléphonie sur Internet, c'est fini, et en plus l'infrastructure de notre réseau longue distance numérique permet d'offrir une qualité sonore identique à celle de la téléphonie classique ", ajoute-t-il.
A l'évidence, ATT semble avoir tranché entre le risque de perdre progressivement sa clientèle longue distance au profit des opérateurs spécialisés sur Internet, ou de " cannibaliser " ses propres revenus issus de la téléphonie analogique. " Nous avons fait le choix du tout-Internet ", a conclu Michael Armstrong, qui a alors présenté des technologies de messagerie multimédia universelle sur le Net, de télécopie numérique ou encore d'assistants logiciels qui aideront ses abonnés à mieux naviguer sur le réseau. Une fuite en avant qui laisse encore bien des observateurs sceptiques.

navd.gif (2382 octets)