SkyBridge mise sur la simplicité et le faible coût
80 satellites évoluant en orbite basse communiqueront directement avec
un réseau de quelque 200 stations au sol qui serviront d'interface avec
les réseaux terrestres.
Dans moins de trois ans, le système de télécommunications par
satellites SkyBridge offrira toute une palette de services interactifs
multimédias dans les zones où les technologies terrestres ne peuvent être
déployées de manière compétitive. Commercialisées par les opérateurs «
historiques » aussi bien que par les nouveaux entrants du monde des
télécoms, les services proposés offriront une capacité de transport à haut
débit : 20 mbit/s du satellite vers l'usager et 2 Mbit/s en voie montante.
Des performances comparables à celle des réseaux terrestres à fibre
optique. Les fonctions interactives envisagées sont multiples depuis
l'accès rapide à Internet et aux autres services en ligne, jusqu'à des
services qui nécessitent en général des débits plus faibles telles la
téléphonie vocale, la transmission de données ou encore la
visioconférence.
Le système SkyBridge mettra en oeuvre une
constellation de 80 satellites évoluant en orbite basse (un peu moins de
1.500 kilomètres), dont la construction sera lancée au début de l'année
prochaine. Le choix de cette orbite permet de disposer d'un temps de
propagation très court, 25 fois plus rapide que dans le cas des satellites
en orbite géostationnaire (36.000 km).
Ces satellites
communiqueront directement avec un réseau de quelque 200 stations au sol
qui serviront d'interface avec les réseaux terrestres via des commutateurs
ATM (transmission asynchrone à haut débit) ou IP (protocole
Internet).
Une station de contrôle unique
Ces stations seront organisées en cellules, à la manière d'un réseau
radiotéléphonique, chacune d'entre elles assurant la couverture d'une zone
d'environ 700 kilomètres de diamètre et collectant le trafic des terminaux
d'usagers se trouvant dans cette zone de couverture.
Chez les
abonnés (entreprises, particuliers, usines, hôpitaux, écoles...) une
interface spécifique, reliée à une antenne de faible diamètre, permettra
l'échange des données avec les stations terrestres. Des contrats pour la
fabrication de ces équipements ont déjà été passés avec plusieurs
fournisseurs, dont Thomson Multimedia.
Le système ne fera pas
intervenir l'échange de données entre les satellites. Cela contribue à
réduire les coûts et la complexité du système, puisque l'ensemble de sa
gestion est assuré par une station de contrôle unique. Le système pourra
être opérationnel avec une couverture des zones tempérées dès que la
constellation comprendra 40 satellites, en l'occurrence à l'horizon de
2002. Le déploiement complet de la constellation devant intervenir en
2003.
Au total, le coût du système SkyBridge sera de 4,8 milliards
de dollars correspondant au développement, à la fabrication et à la mise
en orbite des satellites. La réalisation du système au sol (stations de
connexion) et la fabrication des terminaux utilisateurs représenteront un
budget supplémentaire de 1,5 milliard de dollars. A titre de comparaison,
le système Teledesic dont la mise en service doit intervenir en 2003
représente un budget de l'ordre de 7,8 milliards de dollars.